LE CHOC D'UN VISAGE
J'ai rien à dire mais je veux le faire savoir...
Ben voilà, c’est fini, mais bon…
Oui, c’est fini, mais bon…Soyons sans regret. Nous n’étions pas faits l’un pour l’autre.
Curieuse expression, d’ailleurs. Etre fait pour quelqu’un voudrait dire que dès notre naissance, tout a été fait pour nous conditionner, pour nous façonner progresivement pour correspondre à cette personne.
L’éducation que j’ai reçue, mes études, ma mentalité, mes traits de caractère, ma façon de penser, mes sensibilités, mes rêves…
Ben, je ne le savais pas, mais c’était pour elle.
D’ailleurs, comme dans la route de madison, toutes ces femmes que j’ai aimées et que j’ai quittées, tous ces déménagements, toutes ces péripéties de ma vie n’avaient en fait qu’un seul but : me conduire vers elle, puisque je suis fait pour elle.
Et elle, aussi, d’ailleurs. Les mecs qu’elle a jetés qui n’ont rien compris : ben oui, j’te quitte, sinon je ne pourrais pas LE rencontrer, Lui ! Casse-toi !
Nous sommes faits l’un pour l’autre. D’autres façons de le dire :
- Cela m’arrange bien,
- Cela correspond à mes intérêts,
- Je te désire, ta peau est faite pour la mienne,
- Je me sens bien avec toi, puisque tu fais tout ce que je veux et rien qui me contrarie,
- tu penses comme moi, cela tombe bien, je n’aimerais pas tes idées sinon,
- tu as les mêmes goûts que moi, c’est marrant, même s’il a fallu que j’insiste longemps pour que tu en conviennes…
On sait maintenant que de simples sécrétions phéronomo-diaboliques et des instincts animaliers (tu me donneras une belle et bonne descendance, tu me donneras le toît pour protéger mon enfant) sont derrière tout cela.
Mais cest tellement plus séduisant de se flatter l’ego en disant qu’elle est faite pour moi.
Vous vous rendez compte : je suis une personne tellement importante que l’on a fabriqué, puis amené jusqu’à moi celle qui… est faite pour moi.
Amertume? Pas du tout, puisque j’y crois à toutes ces conneries et que je…la cherche.
Et puis, et puis, si c’est con ce que j’écris, au moins je vous avais prévenu :
J’ai rien à dire mais je veux le faire savoir !
Portez-vous bien !
Amma, la Mère Divine indienne
Reportage ce soir dans le Grand Journal de Canal+ sur Amma, appelée la Mère Divine indienne et considérée comme une Sainte.
Elle a construit des hôpitaux, des pensions pour femmes, des orphelinats et de nombreuses écoles.
Et comment répand-elle son amour? En serrant dans ses bras, de façon vigoureuse, plusieurs milliers de personnes une à une, pendant plus de 10 heures sans interruption. C'est la cérémonie du Darshan dont Jan Kounen a fait un film "l'étreinte".
Elle irradie sa compassion, elle communique physiquement son amour. Après son étreinte, on doit se sentir réparé de l'intérieur. C'est cela, réparé. Car nous sommes tous tellement cassés dedans : nos problèmes, nos frustrations, nos petits malheurs dérisoires, nos désamours, nos mensonges, nos peurs.
Et elle, elle nous étreint. Elle nous dit "tu ne dois pas avoir peur, je suis là, je t'aime".
J'ai voulu en savoir plus. Voici l'extrait de son discours qu'elle a donné lors de la célébration de Son 49ème anniversaire (http://www.amma-europe.org/french/2002/satsang_anniversaire_2002.htm)
Sacré Albert!
Encore une émission sur l'A(a)mour à la télé! Toutes ces personnes qui se déboutonnent devant la caméra, devant nous avec une évidente joie de se dire qu'elles sont le centre d'intérêt du monde de la télé! Caméras éteintes, elles en font quoi de leurs vies misérables? On leur a dit qu'il n'y avait pas service après-vente qui allait les prendre en charge après?
Bof... de toutes façons, les trois choses qui nous intéressent dans la vie sont : Moi, puis Moi et enfin Moi.
Et on se met à bloguer, sombrant dans la blogmanie, la blogdrogue, la blogmode.
Et on se met à veiller, pour que la nuit étouffe les cris intérieurs. Ils auront bien le temps de revenir. Mais pas cette nuit.
Je viens de lire dans les news que "Einstein ne s'était pas trompé. Plus de 80 années après une prédiction faite en 1918, deux physiciens, un Italien et un Américain, ont vérifié un des effets les plus subtils de la théorie de la relativité générale".
Einstein avec seulement des équations mathématiques avait donc prévu ce que les 2 autres ont prouvé en utilisant les dernières technologies à leur disposition.
Cela donne le vertige. Ah, il peut bien se moquer de nous en nous tirant la langue, il doit bien rigoler, là-haut, de tout ce temps que l'on met à le rejoindre. Sacré farceur, cet Albert!
The Hours
The Hours
The Hours sur Canal. Je l'avais raté à sa sortie.
Quel film!
Quand, après la dernière image d'un film, vous êtes là figé, recroquevillé sur vos pensées, la larme qui avait commencé à couler arrivant au bord des lèvres, vous êtes comme un con, vous demandant si vous n'êtes pas passé à côté de l'autre vie, la Belle, la Profonde, la pleine d'émotions vraies, la Riche,
celle qui se contente de regards et de caresses, la Grande, la Privilégiée, celle qui vous laisse ce sentiment de bonheur parfait quand on a rêvé pendant la nuit qu'on a tenu la main de celle que l'on aimerait tant aimer.
Ces réalisateurs de rêves sont des sorciers. Quand ils parviennent à vous envouter, ce sont de grands cinéastes. Gratitude.
Il vous reste dans la tête plus que des images : comme une communion, une osmose avec le destin de ces trois femmes, le suicide de Virginia, le courage de Laura et le désespoir de Clarissa.
Mais qu'importe ce qu'il y a derrière l'écran, que les actrices ont été stupéfiantes, le réalisateur génial et que chaque image est techniquement parfaite.
Est-il important de savoir que Sagan écrivait à la machine ou avec un crayon mal taillé, que Despentes a besoin de drogue pour décrire son nombril, que Brel vomissait avant d'entrer en scène?
L'important, c'est ce qu'ils nous apportent et s'ils nous touchent en plein coeur.
Ce matin, j'ai plein d'images dans ma tête et une envie folle de retourner dans la vie de ces trois femmes.
Si tu peux faire le voyage, n'hésite pas, regarde le film. Je t'attends là-bas, avec Elles.
Elle est toujours là!
Elle est toujours là!
Elle vit chez moi. Cela fait maintenant 3 mois.
Elle s'y est installé tout doucement, progressivement, sans déranger ma vie de célibataire qui pourtant brandisssait fermement l'étendard "rien ne vaut la liberté".
Parfois, pour en rire, mi-heureux, mi-effrayé, je lui passe la chanson de Bénabar "Y a une fille qui habite chez moi".
Avec son sourire, sa sérenité qui calme mes angoisses, son évident bonheur d'être auprès de moi, ellle a réussi là où les autres, les ex, se sont plantées.
Elle a maintenant une petite place dans mon armoire pour ses vêtements. Elle en a une autre dans ma tête. Elle est présente chaque fois que je dérive, donnant une autre direction à un chemin qui menait nulle part.
Les femmes effraient de plus en plus les hommes. Parfois, elles gagnent notre confiance. Alors, on ouvre nos bras, on les regarde autrement, on pense "c'est bien comme ça", on leur dit des mots d'amour, on parle de nos émotions, même de sentiments.
Et on en parle au présent. Les hommes ne savent que parler de l'instant présent. Mais elles entendent "toujours" et mettent du futur qui dure dans nos présents.
Ainsi va la vie....
Orage
Orage cette nuit sur Paris....Dans la moiteur de l'air, fenêtres ouvertes, les éclats du tonnerre après que la lumière de l'éclair chassent la nuit sur ton visage qui dort paisiblement, sourde à ces furies.
Tu pars demain, me laissant le soin de savoir si tu vas me manquer.
Tu reviendras t'imposer dans ma vie avec toujours autant de facilités, ton petit sourire et tes baisers effaçant tous mes doutes.
Je me savais versatile. Mais peut-être l'est-on quand on n'est pas vaiment amoureux.
Et tu partiras, sereine et sûre de me retrouver.
Vacances
Je dois partir la semane prochaine en vacances avec Elle.
J'ai peur de m'ennuyer : campagne, maison isolée dans un bled, pas de loisirs.
Mais d'un autre côté, toute la journée à ses côtés, paresser, se reposer, s'aimer...ce seront de bonnes vacances.
Tant de personnes ne peuvent même pas partir.
La Mairie de Paris leur offre Paris Plage ! Quelle démagogie! Mais les gens semblent contents, alors tant mieux pour eux.